De leur nom latin « Arion vulgaris« , elles sont connues comme le cauchemar de nombreux jardiniers sous leur nom commun, « loches méridionales ».
Dans les médias, on les appelle parfois « limaces tueuses », « escargots tueurs » ou « limaces cannibales ».
La loche méridionale est étroitement apparentée à la grande loche (Arion rufus) et peut s’accoupler avec elle. Les espèces sont donc difficiles à distinguer.
Certains prétendent que si les loches méridionales se reproduisaient avec les espèces locales, une sorte de « super limace » qui pourrait être immunisée contre la sécheresse et le poison serait créée.
Les journaux aiment ce genre d’histoires :
Les envahisseurs étrangers éliminent les espèces locales et il n’y a pas de remède. Ainsi, nous sommes condamnés !
Ce n’est tout simplement pas le cas.
Il existe de nombreux remèdes et il vaut la peine d’examiner de près les véritables raisons de leur forte multiplication :
La perte de la diversité des espèces vivantes et l’extinction des ennemis naturels.
Sommaire
- 1 Que peut-on faire ? | Contrôles des loches méridionales
- 2 Quelles plantes les loches méridionales aiment-elles manger ?
- 3 Quelles plantes résistent aux limaces ?
- 4 Quand les loches méridionales sont-elles actives ?
- 5 Où emmener les limaces collectées
- 6 Pourquoi peuvent-elles se multiplier si rapidement ?
- 7 Comment peut-on contrôler les loches méridionales ?
- 8 Défense pacifique contre les limaces
Que peut-on faire ? | Contrôles des loches méridionales
Les appâts anti-limaces ne sont pas la solution
La plupart des jardiniers essaient les granulés anti-limaces ou les pièges à bière, mais au mieux, ces méthodes fonctionnent pendant une courte période, et souvent une deuxième vague de limaces, encore plus forte, arrive.
Malheureusement, le contrôle violent des limaces ne peut qu’atténuer les symptômes, mais cela entraîne souvent des conséquences négatives à long terme.
Découvrez pourquoi le contrôle violent des limaces ne fonctionne pas :
Pourquoi les granulés de limaces sont-ils contre-productifs ?
Pourquoi les pièges à bière sont-ils dangereux ?
Vidéo : Une loche méridionale qui mange une fleur
Examiner en profondeur les racines du problème
La première étape devrait être de connaître les causes profondes de la grande abondance des limaces.
Une fois ces causes comprises, des contre-mesures efficaces peuvent être mises en place.
Il y a deux raisons principales à la multiplication des limaces :
- Les ennemis naturels ne sont pas présents.
- Les plantes ont perdu leur défense en raison de la sélection moderne.
En plus d’autres raisons.
Vous trouverez plus d’informations ici : Causes et conditions du boom des populations de limaces.
Contre-attaques efficaces
- Attirer les ennemis naturels en favorisant la biodiversité dans le jardin
- Utiliser des plantes que les limaces n’apprécient pas.
Vous trouverez plus d’informations ici :
Des légumes et des herbes que les limaces n’aiment pas manger | Fleurs et plantes vivaces résistantes aux limaces |
Il existe également diverses barrières qui peuvent être utilisées pour protéger les plantes vulnérables contre les limaces.
Vous trouverez plus d’informations ici :
Le cuivre contre les limaces | Barrières anti-limaces |
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En outre, certaines méthodes générales sont utiles :
Une lutte naturelle contre les limaces réussie.
Comment reconnaître les loches méridionales ?
Les loches méridionales peuvent atteindre 10 à 15 cm de long et leur coloration est très variable.
Les plus communes sont de couleur brunâtre à rougeâtre, mais il y a aussi des spécimens de couleur jaune clair à noire.
Il est donc difficile de les distinguer des grandes loches (Arion rufus) et des loches noires (Arion ater).
Ces trois espèces peuvent s’accoupler entre elles, ce qui empêche une séparation nette.
Cependant, les grandes loches et loches noires se trouvent principalement dans les forêts.
On les trouve rarement dans le jardin, qui est l’endroit où les loches méridionales préfèrent rester.
Si vous rencontrez une limace brun-rougeâtre dans votre jardin, il s’agit très probablement d’une loche méridionale.
Ce groupe de limaces se distingue nettement des autres espèces de limaces par sa capacité à se recroqueviller pour se protéger de ses ennemis.
La plupart des autres limaces, comme la limace léopard, ne peuvent pas le faire. Elles peuvent contracter leur corps mais ne sont pas capables de se recroqueviller.
D’où viennent les loches méridionales ?
La loche méridionale a été vue pour la première fois en 1954, en Grande-Bretagne.
De nouvelles études ont montré que cette limace n’est pas apparentée à des espèces d’Espagne ou du Portugal, comme on l’a cru pendant longtemps, et qu’il serait donc plus approprié de l’appeler « limace britannique ».
Aujourd’hui, on pense que la loche méridionale provient du sud de la France, d’où elle s’est probablement répandue dans la majeure partie de l’Europe.
Depuis les années 1990, la loche méridionale a rapidement conquis de plus en plus de zones et a envahi presque tous les jardins du continent.
Comme les limaces peuvent se multiplier de manière très intense dans des conditions favorables, elles sont devenues un ravageur majeur des jardins.
Leur répartition exacte sur le continent est en cours de recherche et elle n’est pas encore clairement comprise.
L’hypothèse courante selon laquelle la loche méridionale a été introduite en Europe du Nord dans les années 1960 par le biais des salades provenant d’Espagne est fausse.
La loche méridionale est parfois également appelée à tort « limace espagnole », mais des études récentes ont montré que celle-ci n’est arrivée que récemment en Espagne.
Les tests génétiques montrent qu’elle est étroitement liée aux limaces d’Europe centrale.
Les premières observations documentées proviennent de la Grande-Bretagne (1954), de France (1955) et de Suisse (1956).
En Allemagne, un spécimen a été aperçu pour la première fois en 1969 sur la rive nord du Rhin, près de Bâle.
Cependant, ces observations ne permettent pas de tirer des conclusions sur leur véritable origine et leur diffusion.
La migration des limaces vers le nord a probablement aussi été favorisée par le changement climatique et par l’Homme.
On pense qu’elles se sont surtout répandues dans les sols des jardins et les plantes en pot distribuées à travers toute l’Europe.
Comme le nom « limace espagnole » est trompeur, il serait préférable à l’avenir de se tenir à « loche méridionale » ou à son nom latin, Arion vulgaris.
Quelles plantes les loches méridionales aiment-elles manger ?
La loche méridionale se nourrit principalement de plantes fraîches et de corps d’animaux morts.
Il y a même des plantes qu’elles préfèrent plus que d’autres :
Vous trouverez plus d’informations ici : Quelles sont les plantes que les loches méridionales préfèrent ?
Quelles plantes résistent aux limaces ?
Les plantes sauvages sont généralement rejetées lorsque des fleurs ou des légumes sont à proximité.
En effet, de nombreuses plantes sauvages sont dotées de mécanismes de protection, comme de minuscules épines, qui les rendent plus résistantes.
En outre, beaucoup d’humains n’aiment pas le goût amer de ces substances, c’est pourquoi elles ont été choisies.
Mais il existe aussi un certain nombre de plantes de jardin qui sont plus ou moins résistantes aux attaques de limaces.
Vous trouverez plus d’informations ici :
Des légumes et des herbes que les limaces n’aiment pas manger | Fleurs et plantes vivaces résistant aux limaces |
Quand les loches méridionales sont-elles actives ?
Dans des conditions normales, ces créatures sont nocturnes et se cachent dans des endroits humides et ombragés sinon elles risquent de se déshydrater et de rencontrer des prédateurs.
Ce n’est que dans des conditions humides qu’on peut les trouver aussi pendant la journée.
Plus une limace est grosse, plus elle est généralement active et résistante à la sécheresse.
On suppose qu’une limace peut parcourir jusqu’à 25 mètres par nuit.
Les limaces se déplacent à une vitesse d’environ 3 mètres par heure, il ne suffit donc pas de les jeter par-dessus la clôture après les avoir ramassées ou de les mettre à une centaine de mètres dans des buissons.
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Où emmener les limaces collectées
Les limaces collectées doivent être emportées à au moins un kilomètre de distance.
Il leur faudrait alors plus d’un mois pour revenir et il est probable qu’elles trouveront un autre endroit sur leur chemin.
À long terme, il est recommandé de les emmener encore plus loin.
Le meilleur endroit serait une rivière ou un ruisseau qu’elles ne peuvent pas franchir facilement.
L’endroit idéal serait une île !
Pourquoi peuvent-elles se multiplier si rapidement ?
Les limaces, comme les escargots et la plupart des gastéropodes, sont hermaphrodites, ce qui signifie qu’elles sont dotées des deux sexes et peuvent même se féconder dans des situations extrêmes.
Une loche méridionale peut pondre jusqu’à 500 œufs, dont 225 en un seul endroit.
La loche méridionale meurt généralement peu après avoir pondu ses œufs car, dans des conditions normales, l’espèce n’a qu’un seul cycle de reproduction.
Les œufs sont enterrés dans des endroits humides et sombres, normalement directement sur le sol, mais protégés autant que possible des ennemis et des intempéries.
Ils sont souvent stockés juste en-dessous des pierres, des rondins et des pots ou à l’abri des arbustes et des buissons.
On peut parfois trouver leurs œufs blancs dans des cavités sous la toison du jardin ou le bois mort.
Vidéo : Comment trouver et traiter les œufs de limaces ? (En anglais)
En automne ou au début du printemps, il vaut la peine d’examiner les œufs de plus près et de les mettre en lumière, car ils sont la proie des oiseaux et des autres habitants affamés du jardin.
En fonction des conditions météorologiques, les minuscules limaces éclosent au bout de quelques semaines.
Les œufs peuvent également survivre à l’hiver et éclore au printemps.
En outre, certains adultes peuvent essayer d’hiberner et de pondre leurs œufs au printemps.
Vidéo : Gros plan sur l’éclosion des limaces léopards
Comment peut-on contrôler les loches méridionales ?
La meilleure façon d’y parvenir est de combiner plusieurs méthodes, comme décrit ci-dessus.
Un moyen souvent sous-estimé est l’installation de barrières anti-limaces, qui sont insurmontables par les limaces.
Pour protéger les plantes isolées, vous pouvez par exemple utiliser:
- des cloches de jardin
- des anneaux anti-limaces.
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Contrôlez les limaces avec du cuivre et utilisez par exemple:
- du ruban de cuivre
- des mailles de cuivre
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Pour protéger de plus grandes zones, vous pouvez utiliser entre autres :
- des clôtures anti-limaces
- des granulés de laine de mouton.
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Alternatives :
Vous pourriez attirer les ennemis des limaces et des escargots dans votre jardin.
Défense pacifique contre les limaces
Comment attirer les prédateurs naturels | Aperçu du contrôle des limaces |
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Attirer les ennemis naturels des limaces et des escargots :
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